Le synode diocésain pose des jalons et perspectives au diocèse de Kolwezi

 

En RDC, 280 mères et pères synodaux participent depuis dimanche 31 mai à la seconde session du tout premier synode du diocèse de Kolwezi, dans la province du Lualaba, dans le sud-est du pays. Le président du synode est l’évêque du diocèse, Mgr Richard Kazadi. Il a rappelé que le synode n’est pas un parlement mais un rassemblement guidé par l’Esprit-Saint.

Le premier synode du diocèse de Kolwezi se clôture le dimanche de la Pentecôte, 08 juin 2025. Une messe sera célébrée au Domaine marial, Grand-Place où la première session du synode avait été ouverte le 03 janvier, sous le thème général : « La dynamique synodale dans la mission évangélisatrice de l’Eglise-Famille de Dieu de Kolwezi : Hier, aujourd’hui et demain. » La première session du synode tenue en janvier avait essentiellement dressé le bilan et un état des lieux de la synodalité dans le diocèse. La seconde session pose des jalons et dresse des perspectives pour une évangélisation en profondeur.

 

Jalons et perspectives

Le dimanche 1^er juin, la messe d’ouverture de la deuxième session du synode a rassemblé les participants à l’endroit où s’était célébrée la messe de clôture de la première session : la cathédrale sainte Barbe et saint Eloi. L’évêque de Kolwezi, président du synode, a reconnu comme une grâce d’ouvrir le synode en la solennité de l’Ascension célébrée le dimanche en RDC. Il s’agit de prendre la hauteur et d’abandonner toutes les bassesses, a dit Mgr Richard Kazadi.

Dans son discours d’ouverture de la seconde session du synode le lundi 1^er juin, l’évêque a rappelé que le synode n’est pas un parlement ni une enquête d’opinions mais que le protagoniste en est l’Esprit-Saint. 

 

La deuxième session du synode se veut, comme la première, un temps de célébration, de communion et de dialogue, de discernement. La deuxième session formulera et votera les propositions à soumettre à l’évêque, seul législateur, qui en tirera une loi synodale pour la mission de l’Eglise. Pour annoncer la Bonne Nouvelle dans la province du Lualaba, la première session du synode avait consisté surtout à dresser La seconde session aboutira à la formulation de propositions.

 

« Ensemble, bâtissons l’Eglise »

Le synode diocésain convoqué par l’évêque est bel et bien une « marche commune ». L’hymne du synode composé par Monsieur l’abbé Gérard Kilambwe le dit bien en langue kiswahili, langue liturgique du diocèse : « Pamoja, tujenge ekklesia (Ensemble, bâtissons l’Eglise) ».

 

Des experts pour réfléchir

Les travaux en assemblée plénière ou en ateliers donnent l’occasion aux mères et pères synodaux de discuter autour de différents thèmes. Venus pour la plupart de l’Université Catholique du Congo ou de l’Université de Mazenod de Kinshasa, 14 experts introduisent les échanges par des conférences qui aident à comprendre et à situer le diocèse de Kolwezi dans la dynamique synodale.

Les conférences du lundi 02 juin ont porté sur des repères bibliques, dogmatiques et pastoraux. La journée du mardi 03 juin était une journée liturgique, celle du mercredi sera canonique et celle du jeudi concernera la communication et la prise en charge matérielle de l’Eglise par ses propres fidèles. Une femme figure parmi les conférenciers : la sœur Rita Mbochu, professeure à l’Université Urbaniana de Rome.

Trois évêques participent comme conférenciers aux travaux du centre d’accueil Immaculata des Sœurs auxiliatrices de Marie Immaculée  : Mgr Félicien Mwanama, évêque de Luiza ; Mgr Léonard Kakudji, évêque de Kamina et Mgr José Likolo, évêque de Lisala.

Le carnet de baptême comme carte d’identité

L’évêque émérite de Kolwezi, Mgr Nestor Ngoy, a participé à l’ouverture des travaux. Il a célébré en 2021 le jubilé d’or du diocèse né en 1971 du démembrement du diocèse de Kamina. En 2022, le pape François a nommé Monseigneur Richard Kazadi, ordonné évêque le 07 mai 2022. C’est lui qui a convoqué le tout premier synode du diocèse. Il insiste sur le fait que la synodalité est un appel adressé à tout baptisé pour prendre ses responsabilités missionnaires dans l’Eglise.

Pour l’évêque de Kolwezi, la carte d’identité est le carnet de baptême, c’est-à-dire la participation des baptisés à former un seul corps, dans l’égale dignité des enfants de Dieu, dans la diversité des ministères et des charismes.