L’archevêque de Bukavu recommande une politique autre




L’archevêque de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, a dénoncé la conception de la politique visant l’intérêt et dépourvu de toute moralité. Mgr François-Xavier Maroy s’exprimait lors de l’homélie de la messe présidée dans la cathédrale Notre-Dame de la paix de Bukavu, le mercredi 4 janvier, date de la commémoration des martyrs de l’indépendance, ces citoyens congolais tués le 4 janvier 1959 à Kinshasa alors qu’ils revendiquaient l’indépendance du pays. 

Aux acteurs politiques et aux membres de la société civile, Mgr François-Xavier Maroy a rappelé l’histoire du peuple d’Israël dans ses relations avec Dieu. La religion possède un rôle vital pour susciter et consolider la paix. La religion peut exercer ce rôle parce qu’elle se concentre sur l'ouverture à Dieu, l'enseignement d'une fraternité universelle et la promotion d'une culture de la solidarité.


En RDC et ailleurs, a recommandé l’archevêque de Bukavu, il faudra renoncer à la vision de ceux qui pensent à la politique comme à un territoire détaché de toute morale et soumis au seul critère de l'intérêt. 

Quel rôle peut être celui de l’Eglise en RDC aujourd’hui ? L’archevêque de Bukavu a répondu à la question et à bien d’autres lors d’un point de presse organisé aussitôt après la messe dans la salle Concordia de l’archevêché. Mgr Maroy a rendu compte alors des travaux des concertations politiques qui ont abouti, le 31 décembre à Kinshasa, à la signature d'un compromis politique. L’archevêque de Bukavu était l’un des six évêques facilitateurs. 

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