L’archevêque de Mbandaka-Bikoro appelle à l’unité

 « Réveillez-vous et prenez en main votre destin, en pensant d’abord aux pauvres. »

Exhortation d’une lettre pastorale de Mgr Ernest Ngboko, archevêque de Mbandaka-Bikoro, adressée le 19 mai pour appeler à l’unité les responsables politiques à tous les niveaux, les notables, hommes d’affaires, ecclésiastiques, jeunes, croyants et membres de la société civile. « Ensemble, avec une ferme volonté et un esprit d’abnégation, écrit l’archevêque, nous pouvons relever les défis auxquels nous sommes confrontés dans notre province. »

L’archevêque relève combien la province de l’Equateur est une terre de promesse avec une population jeune en majorité, avec la forêt, une terre fertile, des cours d’eau généreux, bref un environnement d’un véritable « paradis sur terre ».

Pourtant, l’Equateur apparaît comme une terre de misère. Une terre d’instabilité des institutions centrales politiques à cause de luttes intestines, sans infrastructures routières et fluviales. Le fleuve Congo et ses affluents sont devenus des cimetières de masse, pour l’archevêque. Le manque d’infrastructures viables et la corruption à grande échelle ruinent l’éducation de la jeunesse. D’où la flambée du banditisme et de la délinquance.

Pour Mgr Ernest Ngboko, le développement de la province de l’Equateur dépend essentiellement de la volonté politique de bâtir un pays plus beau qu’avant. Or, observe l’évêque, « depuis plusieurs années, nous assistons régulièrement aux scénarios macabres de bagarres, à la prise en otage des institutions de l’Etat par des groupes d’individus pour des intérêts égoïstes »

Devant le manque de charité généralisé, Mgr Ernest Ngboko lance un appel à l’unité. « Chacun est invité à faire l’examen de conscience pour mesurer sa part de responsabilité dans la destruction du tissu social qui gangrène les relations interpersonnelles dans cette province. » JBMK/RV