Un séminaire des universités catholiques d’Afrique et Madagascar sur l’évaluation et la promotion de la qualité

 

« Nous sommes des apôtres de la qualité ». Le président de l’Agence du Saint-Siège pour l’évaluation et la promotion de la qualité, le père Armand Puig Î Tarrech, a présenté ainsi la démarche pour le séminaire régional organisé à l’Université Catholique du Congo à Kinshasa pour les recteurs, directeurs et doyens des facultés ecclésiastiques des Université catholiques d’Afrique et Madagascar.

 

Ils sont venus de 20 pays de toutes les régions d’Afrique, lusophones, anglophones et francophones. Ils ont partagé dans l’écoute et la sympathie leurs expériences sur l’évaluation et la promotion de la qualité dans leurs 27 institutions universitaires.

 

 

A l’homélie de la messe et dans son discours d’ouverture, le président du conseil d’administration de l’Université catholique du Congo, Mgr Donatien Bafuidinsoni, évêque d’Inongo, a souligné le besoin de marquer distinctement l’éducation catholique en Afrique en insistant notamment sur la gratuité avec laquelle les hommes et les femmes formés dans les instituts supérieurs catholiques se dévouent au service de l’humanité.

Les travaux de Kinshasa ont aussi retenu la persuasion comme mode de fonctionnement qui propose aux peuples et aux sociétés à entrer dans la qualité. La qualité vient aussi de l’analyse critique positive, de la capacité à faire son examen de conscience. Les recteurs, directeurs et doyens des universités catholiques ont été ainsi invités à réfléchir sur les forces et les faiblesses de leurs institutions. Il s’agit donc de l’évaluation régulière.

 

 

La mise en réseau et la recherche de nouveaux modèles de développement ont été proposés aussi comme gages de la qualité dans la dimension ecclésiale et synodale.

Les participants au séminaire de Kinshasa ont reconnu une prolifération d’institutions en Afrique. Ils estiment que cette floraison correspond à la vitalité même de l’Eglise et de la société africaine en forte croissance démographique. L’école catholique missionnaire a fourni le niveau du secondaire, et l’Eglise africaine d’aujourd’hui, en contextualisation, se doit de répondre à la demande croissante de la qualité de l’école catholique.

 

Il faut donc trouver comment assurer la maturité à de si nombreuses institutions jeunes appelées à devenir adultes. Il leur faut la nourriture de la qualité, a souligné le président de l’Agence du Saint-Siège pour l’évaluation et la promotion de la qualité, le père Armand Puig i Tarrech.

Les participants n’ont pas manqué de discuter de la relation avec les gouvernements et des questions de la reconnaissance des diplômes aussi bien par les instances ecclésiastiques que par les Etats.

 

Mais qui sont les universités et les facultés ecclésiastiques ? La question de l’identité s’est imposée et elle a reçu des réponses nettes et claires. A quoi servent les études de théologie lorsque la demande de la société va surtout aux facultés dites « profanes » ? Il faut apprendre à dire Dieu aux Africains, et les expériences montrent que les Africains non-ecclésiastiques demandent aussi à être instruits, renseignés sur la foi et sur l’Eglise. La théologie est plus que jamais utile à la société africaine.

 

Le recteur de l’Université Catholique du Congo, Monsieur l’abbé Léonard Santedi, comme président en exercice de l’Association des Universités Catholiques d’Afrique et Madagascar, a informé de la tenue en mai 2025 d’un séminaire réunissant à Kinshasa les aumôniers des universités catholiques pour débattre notamment de la question de l’identité catholique dans les institutions universitaires.

 

  

Dans son discours de clôture du séminaire, le mercredi 13 novembre, le président de la Commission des séminaires et ducclergé de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Mgr Richard Kazadi, évêque de Kolwezi, a rappelé que l’Assurance qualité dont parlent les Universités catholiques est une marque distinctive, basée sur la dignité humaine et sur la Parole de Dieu. JBMK/RV

 

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