Semaine sainte à Kinshasa, Boma, Idiofa et Butembo
L’archevêque
de Kinshasa, le cardinal Laurent
monsengwo, a intitulé son homélie de Pâques “N’ayez pas peur... Il est
ressucité”. Le texte a été lu dans toutes les églises de l’archidiocèse pour
inviter à la confiance, à l’optimisme malgré les difficultés dans la vie
personnelle et dans la société congolaise d’aujourd’hui.
Jésus de
Nazareth, le Crucififé est ressuscité. L’annonce vient de l’ange qui demande de
ne pas avoir peur. Le message vient du ciel pour dire que Dieu ne vient pas en
ennemi mais en ami, en sauveur. Le Christ a vaincu la mort et toutes les forces
du mal. Désormais, la victoire du Christ est la victoire de l’humanité. Le
Christ a vaincu le monde, et aucune force extérieure à l’Eglise de Dieu ne peut
détruire celle-ci. Et désormais donc, l’histoire de l’humanité est rectiligne,
elle n’est pas cyclique.
Pour que
notre vie trouve un sens dans le quotidien, dit l’archevêque de Kinshasa, nous
devons ressusciter comme le Christ et avec Lui, c’est-à-dire faire peau neuve,
rejeter le péché de notre vie, et avec la grâce de Dieu, nous engager dans une
vie nouvelle. Que les yeux fixés sur le Crucifié, nous construisions une
société de frères et de soeurs, souhaite le cardinal Laurent Monsengwo. “Accueillons
la bénédiction que le Christ est devenu pour nous, menons une vie de
bénédictions digne de notre baptême et non une vie de malédictions enracinée
dans le péché, dont nous avons été libérés de l’esclavage par le Christ.
Assainissons notre ‘écologie humaine’, notre milieu de vie quotidienne,
individuelle, familiale, sociale, professionnelle. Reconstruisons avec ardeur
le tissu moral et spirituel de notre pays, grâce à une cohérence chrétienne
ouverte sur les autres confessions chrétiennes et sur la nation”. Fin de
citation.
Au diocèse
de Boma, dans la province du
Bas-Congo, Mgr Cyprien Mbuka a invité le peuple de Dieu à l’espérance et à la
joie. “Encourageons-nous
les uns les autres dans les moments d’angoisse, de tristesse; entraidons-nous dans
les moments de manque et de pauvreté ; soutenons-nous dans les moments de
crise.”
Les raisons
du désespoir ne manquent pas, a dit Mgr Mbuka, lors de la veillée pascale dans la
cathédrale Notre-Dame de l’Assomption. L’évêque de Boma en a énumérées : “Les élections de novembre
2011 ont suscité pas mal d’insatisfaction, provoquant même divisions et
méfiance parmi les citoyens. La pratique de la TVA a semé une certaine panique
dans les milieux économiques, induisant l’augmentation du coût de la vie. La panne
électrique généralisée dans le Bas-Congo a provoqué des deuils par-ci par-là à
cause du manque d’eau qu’elle a entraîné. La menace du choléra plane sur nous.
La prolongation inattendue de la petite saison sèche annonce une récolte maigre ».
Mais plutôt que de se décourager, il faut regarder vers la lumière, il
faut avoir le courage et l’audace de
marcher sur le chemin illuminé par le Fils de Dieu, chemin de paix, de joie, de
vérité, de justice et de liberté, suggère l’évêque de Boma.
Lors de la veillée pascale,
l’évêque d’Idiofa, dans la province
du Bandundu, a rappelé que Pâques porte essentiellement le message de l’amour
infini de Dieu et de l’accomplissement de ses promesses. Mgr Joseph Moko a
souhaité que les chrétiens d’Idiofa se confirment dans la foi afin d’être, à
leur tour, des messagers de la Bonne Nouvelle de la résurrection. Mgr Moko les
exhorte à se renouveler dans l’attachement à la foi du baptême et à rejeter
Satan et ses oeuvres : la jalousie, la division, la haine, la médisance, la
corruption, etc.
L’évêque d’Idiofa parlait en
langue locale kikongo ; un hôte de marque se faisait traduire toute la
liturgie du triduum pascal. C’était Mgr Joseph Doré, évêque émérite de Strasbourg
en France. Le mardi saint, il a concélébré lors de la messe chrismale dans la
cathédrale saint Kizito, et le jeudi saint, après la messe du soir, il a
participé au banquet offert aux prêtres dans la salle Bienvenu Noailles du
lycée Laku-Lanza.
Lors de la messe chrismale
dans la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Kinshasa, le mercredi saint, 4 avril,
le cardinal Laurent Monsengwo a entretenu les prêtres sur « le péché du
prêtre ». « Le péché du prêtre crée spirituellement une situation
pénible, paradoxale sinon contradictoire », a-t-il dit. Il a examiné les
cas de Judas et de Pierre, et il a exhorté à garder confiance dans la
miséricorde du Seigneur, qui est toujours du côté du pécheur.
Dans la Cathédrale Mater
Ecclesiae de Butembo, dans la
province du Nord-Kivu, Mgr Melchisédech Sikuli a célébré la messe chrismale le
mardi saint. Il a expliqué aux fidèles que la messe prévue pour le jeudi était
anticipée pour permettre aux prêtres de desservir les paroisses à temps pendant
le Triduum pascal. L’évêque de Butembo-Beni a annoncé l’ouverture, en octobre
prochain, par le Saint-Père, de l’année de la foi, à l’occasion du
cinquantenaire du concile Vatican II. Le tout premier évêque du diocèse, Mgr
Henri Pierrard avait participé aux travaux du concile du début à la fin.
S’adressant à la centaine des prêtres qui concélébraient, Mgr Sikuli les a
exhortés à se donner sans réserve à l’annonce de la Bonne Nouvelle, au
témoignage et au service des plus petits et des plus pauvres. L’évêque a aussi
sollicité la prière de tous pour que bientôt le Saint-Père daigne nommer un
évêque pour le diocèse de Kasongo, dans la province du Maniema. Mgr Sikuli en
est l’administrateur apostolique depuis trois ans.
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