Pas d’ecclésiastique dans la Commission Electorale Nationale Indépendante



La Conférence épiscopale nationale du Congo n’a pas présenté un ecclésiastique pour être membre de la Commission Electorale Nationale Indépendante, la CENI. La mise au point a été faite devant la presse au Secrétariat général de la Conférence épiscopale le lundi 13 mai.

C’est au moment où les partis politiques de la Majorité et de l’Opposition ainsi que le regroupement de la Société civile dont une sous-composante s’appelle « les confessions religieuses » se concertent et désignent des membres pour diriger la future Commission Electorale Nationale Indépendante.
Une opinion relayée par la presse prétendait que l’Eglise catholique avait désigné un ecclésiastique pour la représenter dans la structure chargée d’organiser les élections politiques.
Le deuxième Secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale, monsieur l’abbé Félicien Mwanama, a plutôt expliqué l’interdiction formelle faite par le droit de l’Eglise, le droit canon aux ecclésiastiques, c’est-à-dire aux évêques, prêtres, religieuses et religieux, de participer activement aux partis politiques et associations à caractère politique. Monsieur l’abbé Mwanama a aussi rappelé qu’en décembre 2010, particulièrement, la Conférence épiscopale nationale du Congo avait interdit aux ecclésiastiques de diriger les instances chargées d’organiser les élections.
On notera ainsi que c’était à titre exceptionnel que l’Eglise a permis à l’ancien évêque auxiliaire de Kisangani, Mgr Laurent Monsengwo, de diriger, en 1992, la Conférence Nationale Souveraine. On rappellera aussi que ce fut à titre exceptionnel que l’évêque de Butembo-Beni, Mgr Melchisédech Sikuli, avait accepté la demande de la Société civile de voir monsieur l’abbé Apollinaire Malu-Malu diriger, en 2004, la Commission Electorale Indépendante. 


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