Bukavu : Cinq soeurs carmélites missionnaires thérésiennes se consacrent par les voeux perpétuels


« Moi, je me donne à toi Ô Eglise sainte dans l’amour,
l’obéissance, la chasteté et la pauvreté,
dans la foi et l’espérance »
                                                                                        (Francisco Palau, ocd)


(Par Christian Muta)

La solennité du Sacré Cœur de Jésus, fêtée ailleurs, le vendredi après la fête du Saint Sacrement,  repoussée, dans les diocèses du Congo, au dixième dimanche du temps ordinaire, restera marquée d’une pierre blanche dans les annales de la congrégation des  sœurs carmélites missionnaires thérésiennes. C’est en ce jour béni, que cinq d’entre elles se sont consacrées pour toujours au Seigneur par les vœux perpétuels. Il s’agit des sœurs :
Jeannine Cibalama,
Elisabeth Tudi ne Malu,
Rachel Malu,
Henriette Kudionyi
Elsie Maisha







La Cathédrale Notre Dame de la Paix de Bukavu a servi de cadre pour abriter cette  célébration  eucharistique présidée par Monseigneur le Vicaire Général de l’archidiocèse de Bukavu, Pierre Bulambo et concélébrée par dix-sept prêtres dont sept carmes déchaux.
10 heures 30’, début de la célébration. A l’intérieur de la Cathédrale, une assistance nombreuse composée des religieux, religieuses, parents, amis et connaissances venus de Goma, Bukavu, Butare (Rwanda) et de Bujumbura (Burundi)  pour réconforter, soutenir et encourager les futures professes perpétuelles. La chorale « Notre Dame de la Paix « des jeunes de la cathédrale du même nom ont été chargés d’animer cette liturgie par les chants. 


Après la proclamation de l’évangile est venu le moment de l’appel nominal. Les cinq sœurs carmélites, accompagnées par leurs parents, se sont avancées vers l’autel, lieu de sacrifice où elles vont être offertes  définitivement à Dieu à travers l’Eglise et la Congrégation des sœurs Carmélites Missionnaires Thérésiennes.  C’est après ce bref moment d’appel nominal que le célébrant a dit une homélie axée essentiellement sur  la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Une insistance particulière a été faite aux trois termes, à savoir : la « sacralité », le « cœur » et le nom de « Jésus ». Au-delà de sa fonction physiologique et anatomique, a dit Monseigneur Pierre, le cœur signifie ce qu’il y a de plus profond dans la personne, c’est l’endroit d’où jaillissent toutes les pensées, les paroles et les actions bonnes ou mauvaises. C’est aussi le lieu où se cachent  les sentiments positifs ou négatifs de l’être humain. Et quand Dieu veut appeler l’homme pour lui confier une mission,  a poursuivi le célébrant, il lui parle dans son cœur. Seul Dieu connait le cœur de l’homme. C’est aussi lui, le seul capable de convertir le cœur de pierre caractérisé par la duplicité,  en un cœur de chair  rempli d’amour pour lui et pour le prochain. Le Cœur de Jésus est sacré car il est saint avant la fondation du monde. Pour boucler la boucle homilétique, le Vicaire général de l’archidiocèse de Bukavu a exhorté tous et chacun,  à cultiver les sentiments qu’avait Jésus dans son cœur.
C’est dans ces entrefaites  qu’est intervenue l’étape de l’interrogation aux futures professes. Dans leurs réponses, les cinq sœurs carmélites  ont exprimé les motivations profondes qui les ont poussées à offrir  définitivement leur vie au Seigneur. Puis,  a suivi le chant des litanies des saints, moment fort pour implorer les grâces divines en faveur des cinq sœurs qui allaient se consacrer définitivement au Seigneur sous peu.

C’est ici que, devant toute l’assemblée, les cinq religieuses carmélites ont eu à émettre leurs vœux, après quoi,  ont aussi reçu des mains de la sœur Godelive Ngemulo, déléguée de la supérieure provinciale des carmélites, les trois insignes de la profession perpétuelle : les constitutions qui contiennent toutes les normes des carmélites missionnaires thérésiennes ; la croix, signe d’attachement au Christ mort et ressuscité pour le salut du monde et la Bible, source intarissable à laquelle les professes puiseront la Parole de vie pour elles-mêmes et pour les autres vers qui elles seront envoyées.
Cette partie de la profession a été clôturée par le chant à la Vierge Marie, Reine et Beauté du Mont Carmel, le solennel « Flos Carmeli », chanté d’un seul chœur par toute la famille carmélitaine présente à cette célébration.
 Avant la bénédiction finale, était venu le moment de prononcer les mots de remerciement. Successivement, sont passés à l’ambon : une des nouvelles professes, un représentant des parents des professes perpétuelles et la sœur déléguée de la supérieure provinciale des carmélites. Comme on pouvait s’y attendre, remerciements, action de grâce, congratulations et conseils étaient au rendez-vous dans tous ces discours. L’occasion a été saisie pour faire la lecture du message  de la Supérieure provinciale, empêchée en raison d’une juste cause, à l’intention des cinq sœurs professes.
Pour rendre concret leur engagement, les cinq professes carmélites  ont choisi une parole de leur Père fondateur, le Bienheureux Francisco Palau, comme devise: « Là où est ma maîtresse, là je serai, prêt à la suivre où elle voudrait que je sois ». Tout leur programme de vie au sein de cette congrégation se trouve exprimé dans ces mots. Il ne nous reste qu’à leur souhaiter un fructueux apostolat dans leurs futurs pays de mission et dans leurs communautés.
C’est à 13h30 locales que cette célébration a pris fin. Tout de suite après, les invités se sont dirigés vers la grande salle « Concordia » pour le partage d’un agapè fraternel. Chants et  danses ont jalonné ce temps de retrouvailles fraternelles et familiales.
Pour votre gouverne, retenez que c’est depuis le 3 octobre 1958 que les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes  sont arrivées à Bukavu, dans la Province du Sud-Kivu, à L’Est de la République Démocratique du Congo.
Avec leurs autres communautés d’AFRIQUE (République Démocratique du Congo, Rwanda, Kenya, Sénégal, Mali et Cameroun), du MADAGASCAR et de la FRANCE, elles forment la province « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ». Les carmélites missionnaires thérésiennes  sont présentes dans 23 pays et dans les 4 continents. Elles  œuvrent particulièrement pour la promotion de la vie spirituelle, l’assistance des malades et des nécessiteux, l’éducation des enfants et adultes ainsi que dans la promotion de la femme


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