Les évêques d'Afrique se donnent rendez-vous à Kinshasa
Le communiqué de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) lu devant la presse ce samedi 29 juin par le Secrétaire général, monsieur l'abbé Léonad Santedi, annonce notamment la tenue à Kinshasa, du 9 au 14 juillet, de l'Assemblée plénière du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et Madagascar (SCEAM).
La rencontre de tous les évêques catholiques d'Afrique suivra celle des évêques du Rwanda, du Burundi et de la RDC, c'est-à-dire de l'Association des Conférences Episcopales d'Afrique Centrale (ACEAC), qui se tiendra du 2 au 3 juillet.
L'abbé Santedi rendait compte de la tenue de la cinquantième Assemblée de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Il a ainsi annoncé la publication prochaine d'un message des évêques sur l'Année de la foi, intitulé "Seigneur, augmente en nous la foi".
Le Secrétaire général de la Cenco a aussi annoncé le limogeage de monsieur l'abbé Apollinaire Malu-Malu, prêtre du diocèse de Butembo-Beni, comme Directeur général de l'Institut Panafricain Cardinal Martino pour l'enseignement social de l'Eglise. L'abbé Malu-Malu a choisi de devenir Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), alors que la Conférence épiscopale avait précédemment indiqué n'avoir délégué aucun ecclésiastique pour occuper ce poste "politique".
Les évêques rappellent que le droit de l'Eglise interdit la prise d'une telle charge aux ecclésiastiques (évêques, prêtres, religieuses et religieux). L'évêque de Butembo-Beni, Mgr Melchisédech Sikuli, prendra en charge le cas de son prêtre quant aux sanctions canoniques éventuelles.
L'abbé Santedi a aussi indiqué que l'abbé Jean Bosco Bahala, prêtre de l'archidiocèse de Bukavu, devenu président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), avait déjà été suspendu par son évêque.
La rencontre de tous les évêques catholiques d'Afrique suivra celle des évêques du Rwanda, du Burundi et de la RDC, c'est-à-dire de l'Association des Conférences Episcopales d'Afrique Centrale (ACEAC), qui se tiendra du 2 au 3 juillet.
L'abbé Santedi rendait compte de la tenue de la cinquantième Assemblée de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Il a ainsi annoncé la publication prochaine d'un message des évêques sur l'Année de la foi, intitulé "Seigneur, augmente en nous la foi".
Le Secrétaire général de la Cenco a aussi annoncé le limogeage de monsieur l'abbé Apollinaire Malu-Malu, prêtre du diocèse de Butembo-Beni, comme Directeur général de l'Institut Panafricain Cardinal Martino pour l'enseignement social de l'Eglise. L'abbé Malu-Malu a choisi de devenir Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), alors que la Conférence épiscopale avait précédemment indiqué n'avoir délégué aucun ecclésiastique pour occuper ce poste "politique".
Les évêques rappellent que le droit de l'Eglise interdit la prise d'une telle charge aux ecclésiastiques (évêques, prêtres, religieuses et religieux). L'évêque de Butembo-Beni, Mgr Melchisédech Sikuli, prendra en charge le cas de son prêtre quant aux sanctions canoniques éventuelles.
L'abbé Santedi a aussi indiqué que l'abbé Jean Bosco Bahala, prêtre de l'archidiocèse de Bukavu, devenu président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), avait déjà été suspendu par son évêque.
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Ci-dessous le texte lu par l'abbé Santedi
COMMUNIQUE DE PRESSE DES EVEQUES
DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU
CONGO (CENCO)
A L’ISSUE DE LEUR 50ème
ASSEMBLEE PLENIERE
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1. Réunis
à Kinshasa, du 24 au 28 juin 2013, pour leur 50ème Assemblée
plénière, Son Eminence le Cardinal, les Archevêques et Evêques, membres de la
Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), ont rendu grâce à Dieu pour
le chemin parcouru par l’Eglise-famille de Dieu en RD Congo. Ils ont demandé au
Très-Haut de continuer à bénir leur labeur apostolique pour la gloire de son
nom et le salut du peuple de Dieu confié à leur sollicitude pastorale.
2. Au
cours de ces assises tenues en cette Année de la foi, et dans le but de raviver
et de raffermir la foi des fidèles, ils leur ont adressé une exhortation
pastorale intitulée « Seigneur
augmente en nous la foi ».
3. A
la suite du Synode sur la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la
foi, ils ont levé l’option de poursuivre la mission évangélisatrice par une
approche thématique. Aussi, compte tenu de tous les défis auxquels la famille,
cellule de base de la société et église domestique, est confrontée, ils ont
arrêté d’approfondir ce thème au cours de leurs prochaines réunions.
4. Durant
leurs travaux, une délégation de l’Assemblée a été reçue par Son Excellence
Monsieur le Premier Ministre, Augustin
Matata Ponyo. Les échanges avec lui ont porté sur la paie des salaires
des enseignants. Comme pasteurs vivants au milieu du peuple congolais, ils ont
partagé au Chef du Gouvernement les souffrances des enseignants éloignés des
structures bancaires et qui ne reçoivent plus leur salaire à temps. Ils ont
examiné avec lui la possibilité de continuer, à travers leur structure Caritas-Congo,
à rendre le service de la paie des enseignants dans les territoires, secteurs
et groupements identifiés et encore impayés jusqu’à cette date.
5.
Les Evêques de la CENCO ont examiné la
situation tragique de trois prêtres assomptionistes : pères Jean-Pierre Ndulani, Anselme Wasikundi
et Edmond Bamutupe et de
nombreux autres compatriotes enlevés dans le Diocèse de Butembo-Beni. Ils ont
réitéré l’appel pour leur libération. Pour ce faire, ils demandent instamment
au Gouvernement de la République de
prendre cette situation en mains pour identifier les ravisseurs, retrouver et
libérer tous ces otages. Ils lui suggèrent de constituer un Comité de
crise chargé de la gestion de cette question jusqu’à la libération effective de
tous ces compatriotes enlevés. Ils sollicitent également l’implication ferme de la Monusco pour trouver solution à cette
tragédie. Conformément à son mandat d’assurer la protection de la
population civile et compte tenu des moyens dont elle dispose, les évêques
restent convaincus que la Monusco
est en mesure de contribuer efficacement à la libération de tous ces otages.
6. Au
cours de leurs échanges, les Evêques ont déploré la misère du peuple qui
s’approfondit du jour au jour et les maigres salaires des fonctionnaires. Au
regard de l’écart criant entre les salaires au sein des Institutions de l’Etat,
les Evêques invitent le Gouvernement à plus d’effort pour l’amélioration des
conditions de vie de la population. Ils demandent à tous les Elus du peuple de
se soucier davantage de la population qui les a élus. Ils estiment inadmissible que les élus se préoccupent plus de leurs
salaires et émoluments alors que le peuple croupit dans la misère. A cet effet, ils demandent que soit mise
sur pied une commission d’harmonisation des salaires et émoluments au sein des
institutions de l’Etat.
7. Les
Evêques de la CENCO saisissent cette occasion pour réaffirmer leur
détermination à s’opposer fermement à toute tentative de modification de l’Article
220 de notre Constitution qui stipule : « la forme républicaine de l’Etat, le principe de suffrage
universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des
mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le
pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l’objet d’aucune révision
constitutionnelle ». Par conséquent, les Evêques demandent aux fidèles
et aux hommes de bonne volonté de demeurer vigilants et prêts à faire échec à
toute manœuvre éventuelle de modification de la Constitution en ses articles
verrouillés. Le respect de la loi fondamentale de notre pays constitue le socle de notre jeune
démocratie et le gage de la stabilité de notre pays. Ils espèrent que les
concertations en perspective y veilleront absolument.
8. Par
ailleurs, la 50ème Assemblée plénière a confirmé la mise au point de
la CENCO donnée par son Secrétariat général le 13 mai 2013. Cette mise au point
rappelait les normes de l’Eglise catholique et la position commune des Evêques
de la CENCO qui interdisent formellement aux ecclésiastiques dans notre pays de
prendre activement part aux partis politiques et associations à caractère
politique ainsi qu’à la direction des institutions étatiques, quel qu’en soit
le niveau, chargées d’organiser les élections dans notre pays. En cohérence
avec ces normes, les Evêques réaffirment qu’ils n’ont présenté aucun
ecclésiastique à la Commission Electorale Indépendante (CENI).
9. Partant,
le cas de Mr l’Abbé Apollinaire Malumalu,
prêtre du Diocèse de Butembo-Beni qui a opté d’œuvrer au sein de la CENI sera
pris en charge par son Evêque qui appliquera à son endroit les sanctions
canoniques qui s’imposent.
10. Peinés
par le cas très regrettable de l’engagement de Mr l’Abbé Malumalu à la CENI, les Evêques de la
CENCO l’ont, pour leur part, démis de sa fonction de Directeur général de
l’Institut Panafricain Cardinal Martino (IPCM).
11. Ce
cas déplorable a donné aux Evêques membres de la CENCO, l’opportunité
d’exhorter et de rappeler à tous les ecclésiastiques (prêtres, religieux et
religieuses) la noblesse de leur identité dans l’Eglise et l’impératif
d’honorer ses exigences dans leur vie et leur ministère.
12. Les
Evêques de la CENCO annoncent la tenue dans notre capitale du 2 au 3 juillet de
l’Assemblée plénière de l’Association des Conférences Episcopales de l’Afrique
Centrale (ACEAC). Ils remercient notre Gouvernement pour son aide leur apportée
dans l’organisation de la 16ème Assemblée du Symposium des
Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM) qui se tiendra à
Kinshasa du 9 au 14 juillet 2013. Au terme de ces travaux, les Evêques continuent
de prier le Seigneur pour notre pays, pour la paix et le progrès de toute la
population congolaise.
Fait à Kinshasa, le 29 juin 2013
Abbé Léonard SANTEDI
Secrétaire
général de la CENCO
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