Vie communautaire face aux médias : Des missionnaires des sacrés-coeurs s'y forment
Treize missionnaires des sacrés-coeurs, hommes et femmes, ont passé l'après-midi du dimanche 11 mai à réfléchir sur la meilleure manière de comprendre et de vivre la communication et les médias en communauté religieuse. Un membre de l'équipe internationale du Centre de Recherche et d'Education en Communication (CREC), le père Jean-Baptiste Malenge, les a accompagnés par l'exercice et la réflexion. C'était au scolasticat des pères des sacrés-coeurs à Kinshasa-Kingasani.
Chacun s'est d'abord rendu compte combien il est difficile de faire dessiner ou de dessiner sur papier ce qui est dans la tête d'un autre même quand celui-ci fait de son mieux pour vous l'expliquer, vous l'indiquer.La communication est belle mais difficile. Un texte du cardinal Martini, ancien archevêque de Milan, racontant son expérience, a rendu l'exercice plus saisissante. On croit trop facilement que la communication est facile, alors qu'elle est un "miracle", comme dit le philosophe français Paul Ricoeur.
Mais la vie communautaire ne peut aller sans communication. Et c'est la communication qui crée la communauté. Le cercle vertueux entre communauté, communion et communication relevé par l'enseignement de l'Eglise a été illustré par des exemples tirés de l'échange dans le groupe.
Les médias ou moyens de communication sociale apparaissent alors comme des tentatives pour "oser communiquer", dans les limites des compétences des uns et des autres et de la bonne intention.
Il faut donc apprendre à communiquer, à commencer par l'apprentissage de la langue. Une communauté multiculturelle comme une congrégation religieuse doit en prendre conscience et s'organiser en conséquence. Il faut apprendre à utiliser au mieux possible le téléphone, la radio, la télévision, l'internet...
La dernière exhortation du pape François à des journalistes italiens a été commentée qui met en garde contre les trois péchés qui menacent aussi la vie consacrée en communauté : la désinformation, la calomnie et la diffamation.
La journée s'est terminée par une demi-heure d'adoration au saint-sacrement. Le Christ ressuscité s'est fait reconnaître à ceux avec qui il avait déjà partagé le pain. Le Christ est vivant dans le monde, il faut le faire reconnaître par la communication. Et c'est un effort.
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