La caverne de David



Au cœur des jours et des nuits

La caverne de David

Le jeune David s’est caché dans une caverne pour échapper au roi Saül qui le poursuivait pour le tuer. David aurait pu se venger et tuer son ennemi, mais il a préféré épargner la vie au roi que Dieu avait choisi. Entre la personne du méchant Saül et la fonction de roi d’Israël, David respectait le roi. Et il deviendra lui-même roi plus tard, malgré ses péchés, ses nombreux péchés. Dieu l’aura ainsi voulu.
Le premier livre de Samuel raconte, dans la Bible, que le roi Saül était entré dans une grotte pour satisfaire ses besoins. Or, David et ses hommes en fuite étaient assis au fond de cette grotte. Saül était donc à la portée de son ennemi David qui pouvait le tuer par vengeance. David coupa même un morceau du manteau de Saül. Mais David répondit à ses compagnons qui lui en faisaient la proposition : « Oh non ! Par la vie de Yahvé, je ne porterai pas la main sur lui ! Je ne peux pas faire à mon seigneur une chose semblable car il est l’élu de Yahvé ! » (I Samuel 24,7) 

David continue à appeler son ennemi Saül « mon seigneur le roi ! » et « mon père ». Peu après, Saül a éclaté en sanglots, il a reconnu que David était plus juste que lui-même, puisqu’il lui avait rendu le bien alors que lui avait fait le mal. Plus tard encore, David pleura lorsqu’il apprit la mort du roi Saül et de son fils Jonathan. Jonathan était un grand ami de David. Saül était un grand ennemi de David.
David n’était pas Jésus de Nazareth, qui a enseigné d’aimer ses ennemis, de rendre le bien pour le mal. Jésus recommande de présenter la deuxième joue lorsqu’on vient de vous frapper sur la première. Jésus lui-même n’a pas résisté aux méchants qui l’ont calomnié, arrêté, battu et tué. Jésus a rappelé le cinquième commandement de Dieu. Il dit : « Tu ne tueras point. » Beaucoup connaissent bien le commandement mais ils trouveront toujours qu’ils doivent se défendre. Par légitime défense, expliquent-ils. D’où la violence qui se perpétue.
On voudra bien suivre l’exemple de David pour respecter les autorités. Dans la vie consacrée et dans l’Eglise, le vœu d’obéissance demande d’obéir aux supérieurs parce qu’ils tiennent la place de Dieu. Malgré leurs limites réelles ou supposées. Dieu l’aura voulu ainsi.
L’article 11 du Code de déontologie des journalistes en RDC demande de « respecter la dignité humaine, la vie privée et la sphère d’intimité des individus, ainsi que les institutions et autorités publiques, l’ordre public et les bonnes mœurs ». Un bon journaliste ne sera donc jamais impoli à l’égard de personne.
Sans doute que l’éducation civique nous l’a appris dès l’école primaire et peut-être dès la maison et l’école maternelle. Voilà pourquoi, dans la rue, on obéira toujours au policier en service. Quel que soit son âge ou son sexe, quelle que soit sa taille, quel que soit son grade. Voilà pourquoi, d’ailleurs, on obéira toujours même à un robot qui tient la place d’un policier pour réguler la circulation routière. Désobéir, c’est manquer de civisme et de bonnes manières.

Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu
jbmalenge@gmail.com

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