Caritas-Congo au secours des déplacés de guerre en l’Ituri






La situation humanitaire est plus que dramatique à Djugu, à Mahagi et à Aru, dans les diocèses de Bunia et de Mahagi-Nioka, dans la province de l’Ituri. Le constat a été fait ces jours-ci par le 1er secrétaire exécutif adjoint de la caritas, monsieur l’abbé Eric Abedilembe.
Il a conduit une délégation de la caritas nationale vers les déplacés de guerre, des milliers de personnes et de familles rassemblées notamment dans deux sites de la ville de Bunia. La majorité de ces déplacés sont des femmes et des enfants. Un nombre important est accueilli dans des familles. Et les conditions de vie sont devenues très dramatiques.
Une religieuse Fille de la charité Canossienne, sœur Adelphine Idey, enseignante au théologat saint Cyprien de Bunia, a rendu visite aux déplacés de guerre, et elle rapporte combien la situation est pitoyable. « Prions vraiment pour la paix, demande-t-elle. Ils souffrent tellement. Et surtout de la faim ! L'aide qui arrive est insignifiante. Tu vois les gens qui tremblent de faim. Ils prennent la bouillie le matin et puis un repas maigre à 20 h ».
Monsieur l’abbé Abedilembe a compté : environs 320 personnes tuées, plusieurs villages brûlés, plusieurs écoles fermées, des Eglises vandalisées, des hôpitaux et centres de santé et des champs détruits, la circulation routière entre Bunia et Mahagi coupée, sans compter des milliers d’autres personnes qui ont gagné l’Ouganda comme des réfugiés. 
Face à la crise humanitaire de l’Ituri, la réponse de l’Eglise catholique est aussi celle qu’organise le réseau caritas. La caritas nationale est ainsi allée pour accompagner les caritas diocésaines de Bunia et de Mahagi-Nioka afin de définir ensemble un plan de réponse de tout le réseau en s’accordant sur les besoins urgents. Monsieur l’abbé Abedilembe est aussi allé exprimer la solidarité de la Caritas Congo aux évêques de Bunia et de Mahagi-Nioka, messeigneurs Dieudonné Uringi et Sosthène Ayikuli. JBMK/RV

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