Vient de paraître : "Au coeur des jours et des nuits"
Mon quinzième livre rassemble des textes de la chronique "Au coeur des jours et des nuits" diffusée sur Radio Elikya de l'archidiocèse de Kinshasa.
Voici l'Avant-propos précédé de la Préface de Mgr Janvier Yaméogo.
Suivez quelques chroniques sur ma chaîne Youtube : Jean-Baptiste Malenge.
Pour lire des extraits sur google livres, allez ici.
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hroniques radiophoniques succulentes !
Quel talent de philosophe, théologien, storyteller !
Cela mérite un livre…
Comme des pilules de sagesse…
Tel des comprimés de spiritualité…
Mais des paraboles pour notre temps pétries,
enrobées de l’expérience, du regard perçant de l’auteur, Jean-Baptiste Malenge,
regard affiné par la relation au Christ restant bien enraciné dans la culture
mouvante de nos villes et de nos campagnes.
Alors, ce sont des chroniques
radiophoniques, des réflexions philosophiques, des méditations
spirituelles ?
Les titres, dans tous les cas, bien
qu’accrocheurs, ne trompent jamais sur le contenu.
Au détour des récits, jusque dans les menus
détails surgissent des questionnements du quotidien sur l’éternité et sur tout
ce qui concerne le sens de la vie ouvrant toujours sur la responsabilité
personnelle du sujet lecteur ou auditeur…
Les chutes parfois époustouflantes des
chroniques nous ramènent sans cesse à la vie de chaque jour avec joie et
espérance ou encore dans la prière confiante, dans l’espérance.
Au fil des lignes, la plume dénonce
subtilement l’incivisme, l’injustice et la mal gouvernance tout comme la
dépravation des mœurs, rien des travers de la société n’y échappe mais toujours
avec un léger brin d’humour, parfois et selon les cas, la plume du chroniqueur
devient un bistouri qui taille dans le vif les travers de la société actuelle.
Un peu de morale ne saurait nuire.
Vivement que la technologie nous permette
d’en publier la version audionumérique…
Figures rhétoriques agonistiques,
prédicatives, homilétiques avec parfois un humour railleur voire sarcastique
propre aux caricaturistes des journaux satiriques.
« L’événement sera notre
maître intérieur », disait le philosophe Emmanuel Mounier,
artisan du personnalisme communautaire. Et pour Charles Péguy, « les événements, dit Dieu, c’est Moi qui
vous caresse ou qui vous rabote ; c’est Moi qui vous aime. C’est Moi, n’ayez
pas peur. Ainsi soit-il ! ». Et le poète d’ajouter qu’ « amour sans humour n’est qu’humeur amère »… et sans
aucun doute, « l’ironie est toujours
une garantie d’hygiène mentale »…
Nouvelles paraboles parfois hyperboliques
dont l’objectif affiché est d’aider l’homme d’aujourd’hui à réfléchir, à prier,
à se poser tout simplement, pour sentir l’imbécilité, pour se remettre en cause
et se remettre en quête de sens « au cœur des jours et des nuits ».
Une réflexion et une spiritualité
chrétienne « inculturée » et toujours « recontextualisée »
en ce sens qu’il s’agit toujours de discours à partir de faits observés ou
observables encore…
Une spiritualité symbolique et écologique où tout est lié, selon l’expression chère au Pape François d’ailleurs et souvent cité « au cœur des nuits et des jours ».
Une spiritualité symbolique et écologique où tout est lié, selon l’expression chère au Pape François d’ailleurs et souvent cité « au cœur des nuits et des jours ».
Le communicateur se donne pour tâche de
rappeler et de mettre en évidence les liens entre le destin humain et
l’environnement naturel afin de responsabiliser les consommateurs : aidant
toujours à redécouvrir que tout est lié, avec ce regard contemplatif, reliant
la nature, la sagesse et la beauté, en invitant à « entrer dans la communion » (Laudato Sì, n° 65).
Alors, lecteurs, au fil des pages,
laissez-vous libérer de la peur, de l’avidité, de la dépendance pour « accepter le monde comme sacrement de
communion, comme manière de partager avec Dieu et avec le prochain à une
échelle globale. C’est notre humble conviction que le divin et l’humain se
rencontrent même dans les plus petits détails du vêtement sans coutures de la
création de Dieu, jusque dans l’infime grain de poussière de notre planète »
(Laudato Sì, n° 9).
Avec l’expertise laborieuse de l’abeille,
Jean-Baptiste Malenge, notre philosophe-théologien, butine à toutes les fleurs
y compris les malodorantes et très peu esthétiques de l’actualité pour nous distiller
dans un style de storytelling
biblique, des graines de sagesse, semence de vie spirituelle…
C’est très humain, c’est bien notre
actualité, toutes les émotions y sont croquées sur le vif sans voyeurisme et
sans fausse pudibonderie ; avec humour et pudeur, la plume de l’auteur ou
le fusain du maître connaît les frontières de la décence. Aussi, aucun des sens
n’est lésé ni offensé, tous en ont pour leur compte : vue, ouïe, odorat,
toucher et le goût des choses bonnes souvent bien réorienté vers la dégustation
anticipée d’un bonheur aux saveurs d’éternité par-delà les misères quotidiennes
des jours et des nuits !
En effet, « au cœur des nuits et des jours
» me semble le fruit d’une longue expérience de la communication qui est au
cœur de la vie et de la culture… elle-même, souvent définie comme un ensemble
d’actes de communication. La communication, lieu et instrument de production,
de collecte, de partage, de transmission, de débat, de choix de bonnes
pratiques, de bonnes expériences, de la sagesse des personnes et des peuples.
Chers lecteurs, bonne lecture, bonne
dégustation de ce nectar de sagesse au cœur des rumeurs parfois cacophoniques
de l’information et des fakenews !
Puisse cet opuscule nous préserver d’entrer dans la globalisation de
l’indifférence, pour emprunter les paroles du Pape François. Bref, je vous
souhaite de savourer cet opuscule comme de petites caresses dans l’âme et sur
le cœur, à votre bon plaisir !
Mgr Janvier YAMEOGO
Dicastère
pour la communication
Cité
du Vatican
V
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oici le texte de la chronique
intitulée « Au cœur des jours et des nuits ». Depuis l’année 2015,
elle est diffusée, quatre fois par jour, en prélude du journal parlé de la
radio catholique de l’archidiocèse de Kinshasa, Radio Maria Mama wa Elikya, alias Radio Elikya.
Je n’invente pas ce genre radiophonique. Je n’innove pas non
plus dans mon parcours d’animateur de radio-télévision. De 1991 à 1993, j’ai
produit la chronique « Maintenant ou jamais » diffusée en fin du
journal parlé de 6 heures du matin sur La
Voix du Zaïre, alors l’unique radio de Kinshasa, la capitale congolaise. C’était
au temps du forum de la Conférence Nationale Souveraine. Le peuple congolais,
après et avant tant d’autres, apprenait la démocratie avec ses heurts, ses
malheurs et ses joies. Les responsables de la radio nationale voulaient une
parole qui invite à la réflexion et qui engage sur le chemin de la paix. Ils
ont cherché un prêtre comme personne libre vis-à-vis des tendances
politiciennes et qui sache parler à la radio. J’ai recueilli quelques textes de
ces chroniques dans le livre « Maintenant ou jamais » (Editions
Sélect, Kinshasa, 1993).
A trente ans de distance se répète la même histoire. Celle
du « prêtre dans la rue » qui se met tout banalement à observer
autour de lui et en lui et qui s’oblige à dire par sa voix les impressions et
les arrière-goûts, les plaisirs et les déplaisirs que lui laisse l’écume des
jours et des nuits…
Comme dans les années 1990, la rue congolaise et kinoise est
restée la même, fréquentée par des hommes et des femmes semblables à tous les
autres qui arpentent la planète depuis la nuit des temps. Des hommes et des
femmes se reconnaissent au lever du jour, et ils peuvent attendre la tombée de
la nuit sans s’étonner de ce qui leur arrive. Avant eux et après, d’autres
auront fait la même expérience. Certains s’étonnent de voir le jour se lever,
d’autres se réjouiront de la nuit tombante.
Ceux qui s’étonnent sont surtout les nouveaux venus. Dans la
capitale de la République démocratique du Congo, l’ex-Zaïre, de nouveaux
habitants sont arrivés pour diverses raisons et causes. D’abord des villages ou
des provinces. Ils se sont accoutumés aux « kinoiseries ». Ils ne
voudront jamais céder à ceux qui se prétendent détenir plus de droits. La ville
offre ainsi le spectacle d’hommes et de femmes occupés en permanence à s’épier,
à se défier, à se combattre. Mais le pire combat, pour la vie et la mort, ils
le livrent à eux-mêmes sans espoir de toujours vaincre.
D’autres nouveaux arrivent tout frais au monde. Ils sont vraisemblablement
les plus nombreux. Emerveillés, enthousiastes. Ils peuvent légitimement croire inventer
le monde, découvrir des merveilles… du passé. Plus tard, ils se rendront bien
compte que l’humain ne change pas au gré du temps.
Aux anciens et aux nouveaux, les chroniques de Radio Elikya
résonnent comme l’écho de leurs propres observations, doutes et certitudes,
plaisirs et déplaisirs… Mais ces échos de leur propre expérience rappellent de bien
plus vieilles histoires de l’humanité. Elles sont dans la Bible ou dans toutes
les sagesses humaines, d’Afrique et d’ailleurs, spécialement des contes et
légendes de chez nous.
J’aurais tant souhaité apprendre le langage sans âge des
contes et légendes. A dire vrai, je m’essaie à raconter à la radio ces
histoires de l’humanité, dans le langage des contes et légendes.
Le texte écrit publié ici manque donc toutes les marques de
l’oralité. Le souffle du chroniqueur et le timbre de sa voix échappent au
lecteur. Mais l’humour et la fantaisie des circonstances et des personnages
évoqués sont garantis. Le lecteur s’y retrouvera lui-même. Il y trouvera son
compte et celui de son entourage.
Il se raconte ici la même histoire, la vôtre, et comme je la
raconte. Lisez ces textes dans l’ordre que vous choisirez en toute liberté.
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