Butembo-Beni : Souvenir de l’enlèvement de trois prêtres et consécration d’un chemin de croix

Le 19 octobre, l’Eglise du diocèse de Butembo-Beni, dans la province du Nord-Kivu, s’est souvenue de trois pères assomptionnistes enlevés le 19 octobre 2012 dans leur communauté de la paroisse Notre-Dame des pauvres de Mbau, dans le territoire de Beni. Depuis sept ans, aucune trace sérieuse n’a permis de retrouver les pères Jean-Pierre Ndulani, Edmond Bamutupe et Anselme Wasukundi.

En devoir de mémoire, le 19 octobre, le Supérieur général des Augustins de l’Assomption, dits assomptionnistes, le père Benoît GRIERE, a adressé de Rome un message exprimant sa tristesse et sa souffrance. Il écrit que les trois pères sont des témoins de la vérité. « Ils ont souffert parce qu’ils étaient des hommes de la Foi. L’Assomption se doit de conserver leur souvenir intact. C’est pour chacun de nous un appel à vivre sa consécration dans la vérité et la fidélité ». Il rappelle à ses confrères : « Nous sommes des apôtres, des témoins et des missionnaires. Si nous travaillons avec courage et confiance, nous témoignerons ainsi de notre reconnaissance à nos frères disparus ».

Au diocèse de Butembo-Beni, le souvenir des pères Jean-Pierre Ndulani, Edmond Bamutupe et Anselme Wasukundi était aussi présent dans les esprits le vendredi 18 octobre. L’évêque de Butembo-Beni, Mgr Melchisédech Sikuli a célébré une messe dans l’ermitage du Mont Thabor à Butembo pour la pose de la première pierre de la sacristie de la chapelle de l’ermitage, mais aussi pour la consécration du chemin de croix profané dans la nuit du 3 au 4 avril dernier lorsque des méchants ont détruit les images de treize des quatorze stations du chemin de croix. Dénonçant cette profanation, l’évêque de Butembo-Beni a dit : « C’est comme quelqu’un qui vient tuer un cadacre. C’est pour quelle importance ? » s’est demandé Mgtr Sikuli qui a rappelé la foi chrétienne : « Si nous faisons le chemin de la croix, c’est pour réveiller en nous la grandeur de l’amour de Jésus-Christ. » JBMK/RV