Le cardinal Fridolin Ambongo appelle à la cohésion nationale



Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, et le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, ont parlé le même langage en exhortant à la cohésion nationale, le dimanche 17 novembre, dans le Stade des Martyrs. 

Le cardinal Ambongo présidait la première messe officielle après le consistoire du 5 octobre au cours duquel le pape François l’avait créé cardinal. L’archevêque de Kinshasa a remercié le président de la République pour sa présence à ces deux occasions.
L’archevêque émérite de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, le nonce apostolique, Mgr Ettore Ballestrero et une vingtaine d’autres évêques ont concélébré ainsi que plus de cinq cents prêtres.
Le cardinalat est une lourde responsabilité, a reconnu le cardinal Ambongo. Il en a appelé aussi à la responsabilité de chacun pour le bien de tous. Il nous faut espérer un Congo nouveau et meilleur malgré les difficultés présentes, mais nous n’y arriverons pas si chacun n’abandonne pas l’arrogance, ne se remet pas en question, ne se convertit pas et continue plutôt à accuser l’autre, a stigmatisé l’archevêque de Kinshasa. « Le Congo ne changera pas si nous ne nous mettons pas debout pour travailler ensemble », a encore dit Fridolin Ambongo. Pour lui, le Congolais doit abandonner la mentalité de la main tendue. C’est le travail qui humanise l’homme, et le peuple congolais est malheureusement considéré, justement ou injustement, depuis quelques années comme un peuple paresseux. Cela doit changer. Et l’archevêque de Kinshasa a donné quelques exemples de domaines qui lui font de la peine et qui demande une attention particulière des gouvernants et de tous : la gratuité de l’enseignement, la sécurité et la maladie Ebola dans l’est du pays.
Pour finir, le cardinal Ambongo en appelle à la communion et à la cohésion nationale. Il a rappelé la rencontre de Congolais de tous les bords politiques réunis à Rome à l’occasion de son cardinalat. C’était un bel exemple du sursaut patriotique pour abandonner des guerres politiques inutiles. L’heure du rassemblement national a sonné pour bâtir un avenir meilleur autour de valeurs, du bon, du vrai, du beau et d’un idéal commun, celui du bien-être du peuple, qui a trop souffert. Qu’on se reconnaisse tous comme des fils d’un même père.
Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a pris la parole à la fin de l’eucharistie. Le cardinalat de Fridolin Ambongo est une grâce pour le pays, a-t-il reconnu. Et il a promis d’aider l’archevêque de Kinshasa à assumer sa mission. Pour Félix-Antoine Tshisekedi, le temps est venu pour que l’on abandonne la diabolisation des uns et des autres. Il n’y a pas d’anges d’un côté et des diables de l’autre, a-t-il fait remarquer. JBMK/RV

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