Le diocèse de Tshumbe reçoit les restes de son premier évêque





Le diocèse de Tshumbe, dans la province du Sankuru, renoue avec son histoire, en accueillant, le lundi 13 janvier, des restes de son premier évêque, Mgr Joseph Hagendorens, mort à 82 ans et enterré en Belgique en 1976. Il avait pris sa retraite à 75 ans en 1968 et Mgr Albert Yungu lui avait succédé.

 
Désormais, le premier évêque repose dans la cathédrale sainte Marie de Tshumbe. C’était sa cathédrale. Il est arrivé à 40 ans comme missionnaire passionniste au Congo belge en 1934. Deux ans plus tard, il est nommé préfet apostolique. Il deviendra ensuite vicaire apostolique, ordonné évêque en 1947. Il est évêque diocésain lorsque le diocèse de Tshumbe est érigé en 1961.

Sa devise épiscopale était : « Que le crucifié nous sauve ». Joseph Hagendorens a placé sous cette spiritualité de la croix son œuvre en faveur du peuple Ankutshu-Anamongo soit les Batetela.
Le dimanche 12 janvier dernier, l’évêque de Tshumbe, Mgr Nicolas Djomo, a accueilli à la porte de la maison diocésaine de Tshumbe à Kinshasa-Righini, le corps gardé depuis quatre jours à la morgue de l’hôpital saint Joseph. Dans la soirée, Mgr Nicolas Djomo, a rendu hommage à son prédécesseur. Toute l’œuvre du premier pasteur de Tshumbe a été rappelée par divers participants lors de la messe présidée par monsieur l’abbé Richard Loleha et lors de la soirée commémorative organisée par le peuple de Dieu. 

On a rappelé ainsi son zèle pastoral pour l’expansion de l’Eglise dans la terre des Ankutshu-Anamongo ; on a cité notamment la création d’institutions ecclésiastiques et l’essor dans le domaine de la santé et de l’éducation. On a mentionné la fondation de la congrégation diocésaine des frères de la Passion en 1945 et des Sœurs de saint François d’Assise en 1953, sans oublier le petit séminaire saint Gabriel en 1958.
Enfin, parmi les grandes œuvres de Mgr Joseph Hagendorens, le peuple tetela lui doit la défense et la promotion de la langue et de la culture otetela. Il a écrit des dictionnaires, des grammaires et d’autres livres en otetela, il a traduit le Nouveau Testament et le catéchisme. Et il a fait admettre par les autorités la langue tetela comme langue de l’enseignement au Sankuru. JBMK/RV

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