Le Comité permanent de la Conférence épiscopale exhorte à la tenue des élections locales

Exiger les élections locales et les réformes y afférentes comme une voie indiquée pour le développement du pays. Voilà une exhortation au peuple congolais contenue dans le Message du Comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo publié à l’issue de sa session ordinaire tenue à Kinshasa du 24 au 28 février.

La Conférence épiscopale nationale du Congo et l’Eglise du Christ au Congo, la fédération des Eglises protestantes, avaient initié l’année dernière une pétition qui a recueilli plus de deux millions de signatures en faveur des élections locales qui devraient garantir la proximité et la redevabilité des Gouvernants. Mais ces élections semblent être renvoyées aux calendes grecques.

Les évêques exhortent ainsi le gouvernement à porter à terme le processus électoral en organisant les élections locales, gage de la démocratie à la base.

D’autres exhortations du Comité permanent de la Conférence épiscopale adressées aussi bien au Président de la République qu’au gouvernement, au Parlement, au peuple et à la communauté internationale concernent notamment la lutte contre l’insécurité et la corruption ou encore l’impunité.

Les évêques, qui expriment leurs inquiétudes un an après l’alternance politique au sommet de l’Etat, rappellent la nécessité du changement social vivement attendu. Ils déplorent d’autant plus une tension préoccupante qui couve au sein de la coalition au pouvoir.

Les évêques tiennent pour acquis favorables de la première année du nouveau pouvoir des initiatives telles que la gratuité de l’enseignement de base, la régularisation de la paie des enseignants. Les évêques notent aussi la décrispation politique et la libéralisation de l’espace médiatique.

Et les évêques de conclure : « La RD Congo n’est pas condamnée à rester toujours dans la pauvreté, dans la mauvaise gouvernance, dans la corruption, dans les violences et dans tant d’autres maux et antivaleurs. Le Peuple attend de la Coalition au pouvoir l’amélioration de ses conditions de vie. Cela ne peut advenir qu’avec le changement de nos cœurs, de nos mentalités et de nos pratiques ». JBMK/RV