Vient de paraître aux éditions Baobab : "Femmes missionnaires et femmes autochtones à la mission : interaction et jeu de miroirs", par Soeur Georgine Mufogoto

 

Dans le cadre strict de l’évangélisation, la rencontre de la femme noire et de la femme blanche missionnaire s’opère essentiellement hors du village de l’indigène, à la « mission », espace « inventé » et « maîtrisé » par les missionnaires.

Ici, les religieuses sont comme des « invitées » qui, elles-mêmes, convient ou parfois contraignent les femmes et les filles autochtones à la confrontation. Les femmes et les filles autochtones arrivent souvent désarmées parce qu’incapables de communiquer au moyen du nouvel idiome apporté par le missionnaire ou parce que timorées face à l’étrangeté du nouveau milieu, très différent du village d’origine dans lequel elles sont éduquées. Les religieuses présentent, elles aussi, les mêmes handicaps en ce qui concerne la langue et l’adaptation au milieu, mais elles ont les assurances des Pères.

À l’issue de ce face-à-face à la mission, les religieuses construisent leur image de la femme autochtone pendant que cette dernière construit elle aussi sa représentation de la femme missionnaire, venue « d’ailleurs ». Il y a ici comme un jeu des miroirs : l’une se regarde dans l’autre, l’une invente l’autre.


Pour lire un extrait du livre, cliquez ici.

 




Georgine MUFOGOTO Gafutshi est sœur de la Sainte–Famille de Bordeaux depuis 1984. Elle est détentrice d’un diplôme de doctorat en histoire de l’Université Lumière Lyon II, en France. Elle enseigne actuellement à l’Institut Supérieur Pédagogique de Kikwit en R.D. Congo(I.S.P./Kikwit). Ses publications récentes concernent l’histoire des femmes en mission..

 

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