Clôture du centenaire d’Idiofa à Ipamu
Cent ans après, le transfert des responsabilités des missionnaires aux autochtones est acté. C’est la lecture du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. En présence de dix évêques de la province ecclésiastique de Kinshasa, il en a appelé à la responsabilité de l’Eglise locale.
« Dans un geste symbolique, nous avons vu la passation de l’évangile entre les missionnaires et les locaux. C’est dire que l’époque missionnaire, au sens strict du mot, est terminé, dans le sens de ces braves et robustes missionnaires barbus qui venaient du nord pour nous apporter l’évangile, qui venaient du nord avec de l’aide matérielle pour construire l’église. Ce temps-là est terminé. L’évangile est passé entre nos mains, nous les locaux, ici symbolisés par votre père, l’évêque. C’est dire qu’à partir de maintenant l’avenir d’Idiofa n’est plus entre les mains de gens venus d’ailleurs. C’est la responsabilité de ses propres fils et filles. C’est notre responsabilité de tenir allumée la flamme de l’évangile que nous avons reçu des missionnaires. Ce travail n’est pas un travail d’un individu. C’est un travail que nous devons faire main dans la main, sous la guidance de l’Esprit-Saint. »
L’assemblée compacte, dont une centaine de prêtres et des dizaines de religieuses est venue des quatre coins du diocèse et d’ailleurs. L’évêque d’Idiofa a remercié les uns et les autres, et notamment les autorités politico-administratives, dont le gouverneur de la province du Kwilu, Willy Itsundal.
Au début de la messe, Mgr José Moko a présenté une carte postale du diocèse : son histoire, sa circonscription, ses acteurs et sa pastorale d’ensemble. Il a évoqué ainsi la fécondité de son diocèse en vocations religieuses et sacerdotales. L’évêque d’Idiofa a épinglé deux défis : la violence et le banditisme exercés par les jeunes et la difficulté de la sauvegarde des édifices historiques du diocèse.
A la fin de la messe, l’évêque d’Idiofa a été, par exemple, tout heureux de poser avec les deux jeunes prêtres que le cardinal Fridolin Ambongo venait d’ordonner pendant la messe du centenaire, Dalton Mata et René Mayumanzo, et le doyen du clergé d’Idiofa, Monsieur l’abbé Valère Banga-Banga, presque centenaire, ordonné prêtre en 1949. JBMK/RV
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