Conférence pour un appel de fonds en faveur de la paroisse saint Jean-Paul II de Kinshasa-Limete

Parler avec le cœur.
"Selon la vérité, dans la charité" (Ep 4, 15)


 Je voudrais vous parler de la charité. La charité est au cœur de notre rencontre de ce soir, bien sûr, pour la collecte de fonds en faveur de la construction de l’église paroissiale saint Jean-Paul II de Kinshasa-Limete.


 La charité, nous devons aussi l’avoir pour parler avec le cœur et selon la vérité. C’est l’idée du texte que les organisateurs m’ont demandé de vous présenter. C’est le texte du Message du Saint-Père François pour la célébration de la 57ème Journée mondiale des communications sociales : « Parler avec le cœur. ‘Selon la vérité, dans la charité’ (Ep 4,15) »

La charité, nous devons donc l’avoir sur nos lèvres, mais aussi dans le cœur et sur la main, dans la main et au bout des doigts.

La charité sur la main, dans le cœur et au bout des doigts. Faisons ensemble le geste : Regardez votre main, portez la main sur le cœur et faites le geste de toucher le bout des doigts !

 

 

 Vous parler de la charité dans ce contexte de la Journée mondiale des communications sociales, c’est parler ainsi de la communication, c’est en parler dans l’esprit du Concile Vatican II, le 21ème Concile œcuménique, tenu à Rome de 1962 sous le pape Jean XXIII à 1965 sous le pape Paul VI.

Et le concile Vatican II me permet d’envisager la charité dans une relation triangulaire entre la communication, la communion et la communauté. Il s’agit d’un triangle équilatéral. Les trois angles sont égaux entre eux tout comme les trois côtés.

La communion, la communauté, la communication.

 


 La communion

Il y en a, peut-être parmi vous dans cette salle, et il y en a sûrement parmi ceux qui écoutent Radio Maria ou qui sont en direct sur les réseaux sociaux, il y en a qui ont vécu comme moi le troisième Congrès eucharistique national tenu récemment à Lubumbashi, du 4 au 11 juin. Nous pensons donc d’abord à la communion comme eucharistie. L’eucharistie que nous recevons à la sainte messe.

Nous communions au corps et au sang du Christ, pour être un avec lui et un entre nous qui communion au même corps et au même sang.

Il nous a été rappelé, à Lubumbashi, que l’eucharistie doit se célébrer correctement et dignement. La célébration correcte et digne, quoi que l’on en pense, suggère bien la tenue correcte des participants à la messe, tenue extérieure et intérieure. Mais la communion nous fait penser aussi à l’environnement correct et digne. L’environnement, c’est, par exemple, un bel autel comme table digne pour le repas eucharistique, mais aussi une salle, belle, propre, aérée, décorée, spacieuse, éclairée, etc. (Comme cette salle).

Pour la communion digne et correcte, on y satisfait bien dans l’église de la paroisse saint Jean-Paul II de Kinshasa-Limete, mais cette paroisse a bel et bien besoin d’une plus belle église.

La paroisse saint Jean-Paul II est née dans un plan qui appartenait depuis toujours au Seigneur lui-même, tout seul sans doute dans un premier temps. Et voilà que dans les années 90, après les pillages de triste mémoire dans la ville de Kinshasa, voilà que le quartier industriel de Limete se vide presque en un clin d’œil des industries, et le quartier est petit à petit loti pour des propriétés résidentielles. Et ce sont des catholiques aussi qui s’y installent. Mais ces catholiques doivent aller pour recevoir la communion jusqu’à l’église saint Dominique de la treizième rue ou à l’église saint Raphaël de la première rue. La distance est objectivement énorme pour beaucoup de personnes.

Ainsi, le plan que le Seigneur s’était donné depuis toujours va apparaître petit à petit dans le cœur de certains chrétiens qui suggèrent aux autorités le besoin de tous de rapprocher la sainte eucharistie des fidèles. Et l’urgence se fait sentir aussi d’autant plus que nos frères et sœurs des Eglises de réveil ne se font pas prier à Kinshasa pour investir de diverses fortunes tous les coins habitables.

Au bout des démarches autorisées, la première eucharistie de la paroisse saint Jean-Paul II sur la septième rue de Kinshasa-Limete sera ainsi célébrée le 21 août 2011. L’histoire renseigne que c’est le curé de la paroisse saint Raphaël, Monsieur l’abbé Simon Kunda, qui a présidé l’eucharistie. Les concélébrants à l’autel furent : le père Eliseo (Tacchela ?), supérieur des Missionnaires comboniens du cœur de Jésus et Monsieur l’abbé Vincent Tshomba, actuel évêque de Tshumbe, dans la province du Sankuru, mais alors curé doyen de saint Gabriel. Il y avait aussi comme participants à cette première messe 259 fidèles dont 68 hommes, 89 femmes et 99 jeunes, avec la chorale Etima de la paroisse saint Raphaël.

Et depuis lors, la paroisse existe comme lieu de communion. Mais il manque un peu d’argent pour construire un lieu vraiment digne et correct. Voilà pourquoi, ce soir, nous sommes là pour faire un exercice concret de charité, pour poser un geste concret : regarder notre main, la porter sur le cœur et sentir les bouts des doigts.

La communion comme eucharistie se déroulera donc dans un endroit digne et correct à Jean-Paul II après la collecte de fonds de ce soir ici à Notre-Dame de Fatima de Kinshasa-Gombe.

Voilà pour le premier angle de notre triangle équilatéral de la charité : la communion.


  La communauté

Le deuxième angle et le deuxième côté, c’est la communauté. C’est à l’exemple du triangle équilatéral de Dieu lui-même : la sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

A l’exemple de la sainte Trinité, ceux qui communient, qui partagent l’eucharistie formeront l’Eglise, une famille, une communauté de frères et sœurs dans le Christ. A saint Jean-Paul II de Kinshasa-Limete, on cherche, bien sûr à vivre en Eglise, en une telle famille. Ils sont venus de partout en RDC ou dans le monde, Dieu, dans sa Providence, a pensé les faire vivre en communauté, en Eglise du Christ, pour être des missionnaires, des ambassadeurs, dans le quartier industriel de la commune de Limete, dans la ville-capitale Kinshasa. Les fidèles de saint Jean-Paul II seront de mieux en mieux et de jour en jour le signe de la communauté fraternelle et le signe de l’unité des enfants de Dieu, des Congolaises et des Congolais, des quatre coins, de diverses origines. C’est la communauté, c’est la famille.

Mais la famille a besoin d’un toit. Le toit familial. Fasse le Seigneur, que le toit familial ne nous manque jamais. Sinon, nous deviendrons des enfants de la rue. Nous avons besoin d’un toit pour nous abriter autant, aussi nombreux que nous pouvons être. La communauté a besoin d’une église, d’un espace où on ne se bouscule pas, où l’on ne se marche pas dessus, où l’on se prélasse, que l’on se tienne à l’aise parfois, quand on revient fatigué et que l’on veut trouver en Jésus-Christ le repos qu’il assure. C’est spirituel, c’est matériel aussi. Nous avons bien besoin d’un abri. Pour nous et pour le Très Saint Sacrement.

Et la communauté des corps assurera plus facilement la communauté des esprits. L’Eglise-communion, nous la formerons d’autant plus facilement que nous aurons la possibilité de former une Eglise-communauté, dans le respect des uns et des autres.

Puisque j’ai parlé de l’angle de l’Eglise-communauté, acceptez que je ne cache pas le fait que la rencontre de ce soir se déroule loin de l’église paroissiale saint Jean-Paul II. Nous sommes à Notre-Dame de Fatima, dans la commune de la Gombe.

Mais je tiens à vous dire que Jean-Paul II n’est pas si loin de Notre-Dame de Fatima. Détrompez-vous. Je parle des saints patrons des deux paroisses…

Le pape Jean-Paul II avait survécu à une tentative d’assassinat le 13 mai 1981 à la Place Saint Pierre de Rome. Quand il est opéré, les médecins sont étonnés que la balle du terriroste Mehmet Ali Agca n’ait pas atteint un organe vital. Jean-Paul II, lui, n’est pas étonné. Il croit que la Vierge qui était apparu à trois jeunes le 13 mai 1917 à Fatima au Portugal, que c’est elle qui a détourné la balle du terroriste. Nous savons que la Vierge Marie a marqué la vie de saint Jean-Paul II. Il avait pris pour devise épiscopale : « Totus tuus, tout à toi ». A toi, Marie.

N’est-il pas normal que la paroisse saint Jean-Paul II recherche la protection de la paroisse Notre-Dame de Fatima ?

 

 

La communication

J’en arrive ainsi au troisième angle, au troisième côté du triangle équilatéral : la communication. C’est elle qui nous donne tout le contexte et même le prétexte pour cette soirée de levée de fonds en faveur de la construction d’une église pour la paroisse saint Jean-Paul II de Kinshasa-Limete.

La communication dans l’esprit du pape François qui a intitulé son Message pour la 57ème Journée mondiale des communications sociales :

« Parler avec le cœur. ‘Selon la vérité, dans la charité’ (Ep 4,15) »

Vous parler de la charité dans ce contexte de la communication, c’est en parler dans l’esprit du Concile Vatican II, dans une relation triangulaire entre la communication, la communion et la communauté.

Le Concile Vatican II a traité aussi des moyens de communication sociale, pour ne pas dire des médias ou des mass-médias. Le Concile Vatican II a ainsi publié un décret intitulé Inter mirifica sur les moyens de communication sociale. Le numéro 18 du décret conciliaire laisse « au jugement des évêques » l’organisation de cette Journée consacrée à la prière, à l’instruction (enseignement) et à l’obole (collecte de fonds) pour les communications sociales. Et le pape adresse à cette occasion un message à l’Eglise.

Nota Bene : Les évêques de la RDC, pour donner de l’importance aux communications sociales, ont décidé que cette Journée serait placée au premier dimanche du Temps ordinaire après qu’on aura célébré tout le temps pascal et toutes les solennités jusqu’au dimanche du Sacré-cœur de Jésus. Nous avons célébré le Sacré-cœur de Jésus dimanche passé. Ce dimanche 25 juin 2023, c’est donc, normalement, la Journée mondiale des communications sociales en RDC. Je sais que l’Ordo, le calendrier liturgique de notre pays, qui est déjà en préparation corrigera l’erreur commise cette année sur la date.

Voilà la note entre parenthèses. Revenons à la communication comme angle du triangle de la charité. Les organisateurs ont choisi avec raison de placer cette soirée de gala et de collecte de fonds sous le thème de la 57ème Journée mondiale des communications. Parce que le pape nous propose de parler avec le cœur, de viser la communion des cœurs. La communication seule peut nous aider à bâtir ensemble la communauté, la communion de l’Eglise en ce temps de la synodalité. La communication sert donc la communion et la communauté. C’est l’enseignement de l’Eglise. Il se trouve dans la Bible.

Lisons le Message du pape François pour la 57ème Journée mondiale des communications sociales.  Remarquez d’abord qu’une tradition bien articulée nous fait suivre la publication du Message. Le 29 septembre 2022, le pape a publié le thème, en la fête des saints archanges Raphaël, Michel et Gabriel, porteurs des messages de la part de Dieu. Le 24 janvier, en la fête de saint François de Sales, patron des journalistes, le texte du Message a été publié.

Voici, en dix points que j’ai repéré, l’essentiel de ce Message pour nous tous et pas seulement pour les journalistes et autres communicateurs et communicologues. Je reprends essentiellement des phrases du pape François lui-même :

1. C'est le cœur qui nous pousse à une communication ouverte et accueillante. Nous pouvons entrer dans la dynamique du dialogue et du partage, qui est précisément celle du fait de communiquer cordialement. Une fois que nous aurons écouté l'autre avec un cœur pur, nous réussirons également à parler selon la vérité dans l'amour (cf. Ep 4, 15).

2. L'appel à parler avec le cœur interpelle radicalement notre temps, tellement enclin à l'indifférence et à l'indignation, parfois même sur la base de la désinformation qui falsifie et instrumentalise la vérité.

3. Jésus ressuscité parle aux disciples d’Emmaüs avec le cœur, accompagnant respectueusement le chemin de leur douleur, se proposant plutôt que s'imposant, leur ouvrant avec amour l’esprit à la compréhension du sens plus profond de ce qui est arrivé. (cf. Lc 24, 32).

4. De notre bouche ne devraient pas sortir de paroles mauvaises, « mais plutôt une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui écoutent » (Ep 4, 29). Parfois, un discours aimable ouvre une brèche dans les cœurs les plus endurcis.

5. Nous en avons besoin dans les médias, afin que la communication ne nourrisse pas un ressentiment qui exaspère, génère de la colère et mène à la confrontation, mais qu’elle aide les gens à réfléchir calmement, à décrypter, avec un esprit critique et toujours respectueux, la réalité dans laquelle ils vivent.

6. L'un des exemples les plus lumineux et les plus fascinants du "parler avec le cœur" est celui de saint François de Sales, Docteur de l'Église. Intellectuel brillant, écrivain prolifique, théologien d'une grande profondeur, François de Sales est évêque de Genève au début du XVIIe siècle, dans des années difficiles marquées par de vives disputes avec les calvinistes. Sa douceur, son humanité, sa disposition à dialoguer patiemment avec tout le monde et surtout avec ceux qui s'opposaient à lui, firent de lui un témoin extraordinaire de l'amour miséricordieux de Dieu.

7. Une leçon qui va à contre-courant aujourd'hui, à une époque où, comme nous le vivons notamment sur les réseaux sociaux, la communication est souvent instrumentalisée pour que le monde nous voie comme nous voudrions être et non comme nous sommes.

8. Nous avons un besoin urgent dans l'Église d'une communication qui embrase les cœurs, qui soit un baume sur les blessures et qui éclaire le chemin de nos frères et sœurs. Je rêve d'une communication ecclésiale qui sache se laisser guider par l'Esprit Saint, douce et en même temps prophétique, qui sache trouver de nouvelles formes et modalités pour la merveilleuse annonce qu'elle est appelée à porter dans le troisième millénaire.

9. « Une langue délicate peut broyer un os », dit le livre des Proverbes (25,15). Parler avec le cœur est plus que jamais nécessaire aujourd'hui pour promouvoir une culture de la paix là où il y a la guerre ; pour ouvrir des sentiers qui permettent le dialogue et la réconciliation là où la haine et l'inimitié font rage.

10. En tant que chrétiens, nous savons que c'est vraiment grâce à la conversion du cœur que se décide le sort de la paix, puisque le virus de la guerre vient de l'intérieur du cœur humain. Du cœur jaillissent les paroles justes pour dissiper les ombres d'un monde fermé et divisé et construire une civilisation meilleure que celle que nous avons reçue.

 

En écoutant ces mots du pape François, rappelons-nous le triangle pour la charité de ce soir :

La charité, nous devons donc l’avoir sur nos lèvres, mais aussi dans le cœur et sur la main, dans la main et au bout des doigts.

La charité sur la main, dans le cœur et au bout des doigts. Faisons ensemble le geste : Regardez votre main, portez la main sur le cœur et faites le geste de toucher le bout des doigts !

 

Voilà pour la communication dans le triangle de la charité. La paroisse saint Jean-Paul II de Kinshasa-Limete a bien besoin d’une église où résonne de la meilleure manière digne et correcte la Parole du Seigneur : une parole douce, tendre, miséricordieuse…

 Conclusion

Pour terminer, je voudrais évoquer deux figures et les invoquer même afin que leur exemple et leur pensée nous accompagnent lorsque nous allons tout à l’heure garder quelques instants de silence pour nous laisser visiter par l’Esprit-Saint et lui confier nos intentions de ce soir. Ces deux figures sont : Benoît XVI et Daniel Comboni.

Benoît XVI

Il était pape lorsque la première messe a été célébrée sur la septième rue de Kinshasa-Limete à l’endroit de l’église paroissiale saint Jean-Paul II actuelle.

Un jour, Benoît XVI sera proclamé lui aussi saint et même docteur de l’Eglise, comme le souhaite ou « prophétise » le cardinal Robert Sarah, un de ses fervents disciples. Ce pape a démissionné en 2013, comme vous le savez. Il est mort le 31 décembre 2022.

Je l’invoque ce soir parce qu’il nous parle de la charité dans la vérité. Le 7 juillet 2009, il a publié sa troisième lettre encyclique sous le titre « Caritas in veritate » (La charité dans la vérité). Nous en sommes à dire avec François : la vérité dans la charité. Les termes ne sont pas simplement inversés. Ils forment une relation de réciprocité. Il n’y a pas de charité sans vérité, il n’y a pas de vérité sans charité. La charité de la vérité, c’est ce que nous devons communiquer, selon une recommandation de l’Eglise. Nous voilà donc plongés dans la charité et la vérité pour la communion, la communauté et la communication.

 

Saint Daniel Comboni

La deuxième figure que j’invoque est celle de Saint Daniel Comboni, fondateur des Missionnaires comboniens du cœur de Jésus.

Si nous parlons avec le cœur, si nous touchons le cœur pour la charité, nous sommes sans doute proches de ce saint reconnu et proposé à notre édification par l’Eglise. Mais Daniel Comboni est bien plus proche encore de la paroisse saint Jean-Paul II de Kinshasa-Limete. L’histoire renseigne, en effet, que dès le départ, ce sont les missionnaires comboniens qui ont mis un coin de leur concession à la disposition de la communauté pour bâtir une église. Et ce sont les missionnaires comboniens du cœur de Jésus qui desservent cette paroisse. La générosité de cette famille religieuse mérite mention et reconnaissance.

Saint Daniel Comboni est aussi, pour nous tous, ce missionnaire passionné d’Afrique, qui a fondé sa congrégation et qui a milité pour l’Afrique. Il nous a laissé une leçon : « L’Afrique sauvera l’Afrique. » J’interprète : la RDC sauvera la RDC. J’interprète : Kinshasa sauvera Kinshasa. Nous sommes là aujourd’hui pour le prouver en faveur de l’église paroissiale saint Jean-Paul II.

N’est-ce pas que le saint du dix-neuvième siècle, évêque à Khartoum au Soudan, nous interpelle ainsi pour que nous fassions de ce soir un moment de responsabilité pour vivre dans la réalité ce que saint Paul nous a recommandé par les Corinthiens dans la lecture de la célébration eucharistique de mardi dernier ?

Je voudrais que nous écoutions cet extrait de la Parole de Dieu. Saint Paul a organisé une collecte de fonds en faveur des Eglises pauvres.

Nous garderons ensuite un instant de silence (pas pour la radio, évidemment, qui mettra une musique, car à la radio, on ne garde pas silence).

 

2 Corinthiens 8,1-9

Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui a été accordée aux Églises de Macédoine.


Parmi les nombreuses tribulations qui les ont éprouvées, leur joie surabondante et leur profonde pauvreté ont débordé chez eux en trésors de générosité.


Selon leurs moyens, je l'atteste, et au-delà de leurs moyens, spontanément,


ils nous ont demandé avec beaucoup d'insistance la grâce de participer à ce service en faveur des saints.


Dépassant même nos espérances, ils se sont donnés eux-mêmes, d'abord au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu.


Aussi avons-nous prié Tite de mener encore à bonne fin chez vous cette libéralité, comme il avait commencé.


Mais, de même que vous excellez en tout, foi, parole, science, empressement de toute nature, charité que nous vous avons communiquée, il vous faut aussi exceller en cette libéralité.


Ce n'est pas un ordre que je donne ; je veux seulement, par l'empressement des autres, éprouver la sincérité de votre charité.


Vous connaissez, en effet, la libéralité de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de vous enrichir par sa pauvreté.

 Kinshasa, 24 juin 2023

Jean-Baptiste Malenge

jbmalenge@gmail.com

+243998365376

 

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