Pâques et libération à la prison centrale de Makala (Kinshasa)
A la prison
centrale de Makala à Kinshasa, la semaine sainte a été célébrée comme promesse
et moment de libération. Mais que veut dire « libération » pour des
détenus ? Le père Prosper Ndjoli, missionnaire oblat de Marie Immaculée,
aumônier catholique de la prison centrale explique :
« La libération,
au-delà des murs de la prison, nous l’assurons en organisant deux activités. La
première, c’est la prière, le culte sacré, l’administration des sacrements et l’accompagnement
psycho-spirituel, qui nous aident à apporter le Christ. Par la résurrection, le
Christ est capable de ressusciter même quelqu’un qui est resté longtemps dans
le mal et qui entre en prison. Une autre activité, c’est ce que nous appelons l’alphabétisation.
Nous voudrions que des détenus apprennent à réfléchir sur leur propre vie, à se
poser des questions pour comprendre ce qui leur est arrivé, pour comprendre ce
qu’ils peuvent faire lorsqu’ils sont libérés des murs de la prison. Certains
des formateurs sont des détenus, qui sont formés, qui ont du talent et qui
donnent de leur temps pour apprendre à ceux qui sont analphabètes quelque
chose. »
Le père Ndjoli
signale aussi que si le rite de la réconciliation, de la demande de pardon dure
très longtemps pendant les messes célébrées en prison, c’est parce qu’il tient
à accorder aux détenus le temps de se regarder eux-mêmes et surtout de s’ouvrir
à la miséricorde de Dieu et de la recevoir pour transformer leur vie en une vie
nouvelle.
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