Les évêques invitent à la vigilance sur le processus électoral




 Les évêques réunis à Lubumbashi du 19 au 22 juin pour la soixantième Assemblée plénière de la Conférence épiscopale nationale, invitent le peuple congolais à la vigilance sur le processus électoral. Les évêques ont publié le 22 juin un message intitulé : « Pour des élections crédibles. Peuple congolais, réveille-toi de ton sommeil ».

 

Les évêques écrivent : « Ayant été abusés aux élections de 2018, nous devons en tirer des enseignements et nous comporter de façon conséquente pour que désormais, les Institutions à mandats électifs de notre pays soient dirigées par des personnes réellement élues. »

Le constat qui mène à un tel avertissement fait d’abord remarquer que depuis l’indépendance du pays en 1960, le peuple congolais veut la paix, la justice et veut ainsi travailler au progrès. Et les évêques se disent convaincus que la stabilité du pays et le bien-être de la population passent notamment par des élections libres, inclusives, transparentes et apaisées.

Or, aujourd’hui, les évêques constatent un climat politique tendu et un recul déplorable et l’intolérance politique, la persistance et l’aggravation de l’insécurité surtout dans l’est du pays avec notamment la résurgence du mouvement rebelle du M23 « soutenu par le Rwanda ». Ou encore par la milice Mobondo dans la région de Kinshasa ou encore par une « Brigade Spéciale » du parti politique au pouvoir Union pour la Démocratie et le Progrès Social qui collaborent avec la police pour traquer les adversaires politiques.

S’agissant du processus électoral, malgré les efforts réels du gouvernement et de la Commission Electorale Nationale Indépendante, des inquiétudes demeurent concernant l’inexistence d’un cadre de concertation entre Majorité et Opposition et l’absence d’une contre-expertise crédible du fichier électoral.

« Nous tenons aux élections inclusives », écrivent les évêques, avant de faire des recommandations au peuple congolais à sortir de son sommeil. Des recommandations sont faites aussi au gouvernement, à la Commission Electorale, aux Cours et tribunaux ainsi qu’aux partis et regroupements politiques. JBMK/RV

 


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